Cory Henry
Le Duc des Lombards accueille ce soir un prince. Sur scène, un orgue Hammond B3 et sa cabine Leslie. 1 demi-queue et la batterie du complice Yoran Vroom. 19h30, Cory Henry et son sac à dos traverse la salle, salue le public tel un collégien et monte sur scène. Le temps de poser son paquetage et le voici installé aux commandes du B3. Mains sur clavier et chaussettes aux pieds sur pédalier basse. Regards complices entre les 2 musiciens. 3 secondes plus tard, intro syncopée puis les accords tapissent les murs. Main gauche experte, maîtrise de l’instrument, pédalier basse compris. Le duo envoie les standards avec élégance et fluidité. Jimmy Smith, Stevie Wonder et Herbie Hancock ont fait école. 2 titres à l’orgue, le troisième au piano. Retour à l’orgue. Cory se transforme en Révérend Père Henry. Ambiance gospel. Les spectateurs frappent dans les mains, le tempo fait le reste. A moins de 30 ans, ce type est incontestablement doué. Un coup de frais lié à sa jeunesse ravive les couleurs d’un jazz qui, il n’y a pas encore si longtemps, aurait fini au terminal des ringards. Ce duo délivre une musique enjouée et chaleureuse, poudrée de swing. Tout ça paraît évident. C’est souvent la signature des grands. A découvrir également au sein de Snarky Puppy. Artiste résolument complet et talentueux.
A voir et à écouter : https://www.youtube.com/watch?v=T7iVpEwmuRo
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.